dimanche 2 novembre 2014

chronobiologie nutritionnelle pour respecter le biorythme et le transit intestinal


Manger sans stocker ! C’est ainsi que pourrait se résumer la chronobiologie nutritionnelle, dont le fondement est de respecter notre biorythme ou plus exactement notre transit, lui-même soumis à notre horloge interne!

Explications avec le Dr Bulidon, nutritionniste à Thalazur Royan.

Désirée de Lamarzelle : Qu’est-ce que la chronobiologie nutritionnelle ?

Dr Bulidon : La chronobiologie nutritionnelle ou encore appelée chrono nutrition est le bien-manger pour mieux maigrir en apportant le bon aliment au moment où l’organisme en a besoin.
On respecte le biorythme des sécrétions enzymatiques et si on apporte l’élément auquel elles correspondent, on l’assimile. En revanche, si on lui amène des éléments qui ne correspondent pas, tout ce qui n’est pas assimilé est automatiquement stocké.


Qu’est-ce qu’une journée type en chronobiologie nutritionnelle ?
Une journée type c’est petit-déjeuner gras, déjeuner du midi avec viande, poisson, féculents, sans dessert. La collation, qui nous permet de tenir jusqu’au repas du soir et de moins manger le soir parce que le principe, c’est de moins manger le soir !
Enfin dans chronobiologie, il y a Chronos, le temps donc on doit respecter des intervalles de 4 à 6 h entre les deux premiers repas et 2 h entre la collation et le dîner.

 
Quels sont les principaux bienfaits de chronobiologie nutritionnelle ?

Les principaux bienfaits de la chronobiologie nutritionnelle, c’est avant tout d’apporter une alimentation équilibrée et variée. Et qui répond aux besoins nutritionnels de notre corps. Le but est d’affiner sa silhouette. On perd en eau et en graisse, et dans un deuxième temps, on va perdre en poids.
En dehors de cet amincissement, les principaux bienfaits de la chronobiologie nutritionnelle sont l’assurance d’avoir une alimentation équilibrée et variée qui respecte notre organisme par rapport au biorythme des sécrétions enzymatiques. C’est un équilibre de vie qu’on obtient par le biais d’un équilibre alimentaire.


En quoi consiste la chronobiologie nutritionnelle concrètement ?
Il faut toujours respecter le biorythme, par exemple, au petit-déjeuner il y a surtout une sécrétion de lipase et un peu de protéase, voilà pourquoi on prend un petit-déjeuner gras, avec du fromage. Le midi, il y a surtout une sécrétion de protéase et un peu de lipase, donc on s’oriente plutôt sur viande, poisson. Vers 17h30-18h, il y a un pic d’insuline, c’est pour cela qu’on introduit les fruits. Le soir, donc, on se repose. L’organisme se repose et fabrique très peu d’enzymes, donc on va manger juste ce qu’il faut au niveau du métabolisme, soit poisson ou viande blanche, accompagnée de légumes verts.
Et le soir, on essaie d’avoir l’alimentation la plus légère possible. Le principe qu’il faut retenir c’est : jamais de dessert le midi, jamais de dessert le soir.


Le repas « joker » se passe le midi. On essaie de compenser en décalant la collation du soir qui remplacera le repas du soir. Si, comme tout le monde, on va au restaurant le soir, on décale au lendemain soir sa collation en dîner.

 Y a t-il des risques de carence ?
Dans la chronobiologie nutritionnelle, il n’y a pas de carence, pas de fatigue, pas de faim ! Donc on peut manger de tout. Le principe c’est d’apporter les aliments là où on doit les consommer. Il n’y a que deux aliments qui sont exclus dans la chronobiologie nutritionnelle, c’est : le lait et les produits laitiers. Dans ces produits, vous avez le petit lait dans lequel on trouve un sucre rapide qu’on appelle « lactose ». Il est primordial pour la croissance des enfants mais nous, comme on a soudé nos cartilages de conjugaison, on ne grandira plus donc on n’en a plus besoin.
Hormis le lait et les produits laitiers qui sont bannis, et le principal bénéfice de ces produits laitiers, qui est l’apport calcique, est largement compensée par la prise de fromage le matin puisqu’il faut se dire que 100 grammes de fromage équivaut, en termes de calcium, à un litre de lait ou 500 grammes de yaourt. Les besoins sont donc largement compensés. C’est donc tout à fait exact qu’il n’y a pas de carence.

 Est-ce un régime pour perdre du poids ?
Dans un premier temps, avec la chronobiologie nutritionnelle on va s’affiner, on va perdre du poids et quand on perdure cette méthodologie alimentaire, on va bien sûr se stabiliser. C’est cela qui va nous empêcher de reprendre du poids, justement. La quantité des aliments est définie par rapport à divers facteurs, en fonction des sexes, en fonction de l’activité, des antécédents médicaux, c’est au nutritionniste de définir les quantités que chacun doit prendre. C’est un protocole qui est spécifique à chacun.



Y a t-il des recettes en chronobiologie nutritionnelle ?
Il n’y a pas de recette type. On mange comme tout le monde, sauf qu’on définit les quantités, mais il n’y a pas de recettes. A partir du moment où on respecte ce qu’on a établi initialement dans le protocole, par exemple le fromage, pain beurre le matin, viande, poisson, féculents le midi et la collation et poisson, viande blanche et légumes verts le soir, il n’y a pas de repas type. On agence en fonction de soi et en fonction de ses goûts.



Quelle est la différence entre la détox et la chronobiologie nutritionnelle ?
La différence c’est que, dans la détox, c’est les aliments qui vont avoir une fonction détoxifiante, comme le citron vert, entre autres. Alors que la chronobiologie nutritionnelle apporte les aliments dont l’organisme a besoin. C’est complètement différent. En effet il n’y a pas de phénomène de détoxication par le biais des aliments puisqu’ils sont tout de suite assimilés.



La chronobiologie nutritionnelle est-ce un régime de bon sens ?
Avant, on avait une activité assez manuelle, qui nécessitait une certaine force, donc une alimentation en conséquence. C’est pour ça que généralement, dans les campagnes, on faisait un petit-déjeuner très copieux parce qu’on travaillait dans les champs, c’était des travaux assez difficiles. Et le soir on mangeait très léger. Aujourd’hui on est plus dans un secteur tertiaire donc le petit-déjeuner est souvent pris au lance-pierre, le midi, on est tous pressés, on a 36 000 choses à faire et le soir, c’est le moment de convivialité, c’est le moment où la famille se regroupe, se retrouve, c’est là où on a du temps, c’est là où on mange le plus. Manque de chance, c’est là où on dépense le moins donc fatalement, on va stocker et c’est là où on va prendre le plus de poids.